Il n'est pas rare que les larmes coulent après votre soin.

𝐈𝐥 𝐧'𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐫𝐚𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐚𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐮𝐥𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐧.

Après votre soin, nous avons un temps d'échange durant lequel je vous explique ce que j'ai travaillé, ce que j'ai reçu comme message et ce que j'ai eu à transformer, nettoyer, libérer...etc.

D'ailleurs il est essentiel pour mon travail que vous ayez conscience de certaines choses pour pouvoir les comprendre, les assimiler, les intégrer, les dépasser.

La conscience joue un rôle indispensable à la poursuite de votre guérison intérieure.

Récemment une cliente s'est sentie dépassée par les larmes qui coulaient après que je lui ai expliqué ce qui se passait en elle.

Je mets très souvent les pieds dans le plat, je touche ce qui est juste pour vous.

Elle ne pleurait jamais, elle se l'interdisait même.

Néanmoins, le soin combiné à mes mots a libéré quelque chose en elle.

Une légère panique s'est emprise d'elle et il a fallu l'a désamorcer.

Mon espace de soin est un lieu où l'on vient lâcher, déposer en confiance, en toute bienveillance et sans jugement.

Pour elle, comme pour beaucoup, ouvrir les vannes c'est prendre le risque de s'écrouler et ne plus pouvoir les refermer, c'est aussi le risque de tomber dans une profonde dépression et ne plus pouvoir se relever.

La vulnérabilité, l'expression de sa profonde sensibilité, la fragilité émotionnelle n'est alors plus envisageable.

Le mot d'ordre est d'être fort(e), de tenir et de rester un roc pour les autres. Tenir coûte que coûte au détriment de soi, de sa santé mentale et physique, au détriment de son propre bien-être.

(Vous savez, c'est ce qui se joue encore dans notre société actuelle, les mères doivent être des mères dévouées sacrifiées pour leurs enfants et leur mari et c'est ce que je m'efforce de déconstruire, tous ces conditionnements sociétaires qui vont à contresens de notre bien-être et notre épanouissement personnel en tant que femme, mais c'est aussi valable pour la place de l'homme).

Ce que je voudrais rappeler ici, c'est que vous n'êtes pas obligé de lâcher tout d'un coup, car oui pour le coup ce serait dangereux, car lorsque l'on met en place des parades, des résistances, du contrôle, les ôter d'un seul coup, c'est comme retirer un fauteuil roulant à quelqu'un qui s'est cassé les deux jambes. Il s'étalerait par terre, en proie à son incapacité à faire face à la pesanteur.

Pour ôter les résistances il faut guérir, ce qui avait besoin d'être porté, protégé, guérie.

Il faut venir combler les carences, les failles à l'origine de leur naissance.

L'humain met en place des stratégies de compensation, d'évitement, pour éviter de souffrir.

Ce sont comme des édulcorants.

Mais en réalité, ce ne sont que des leurres, rien ne peut remplacer l'amour.

Il n'y a que l'amour qui guérit vraiment.

Ce travail de guérison se fait petit à petit, étape par étape, avec des sas de décompression entre chaque palier.

Se laisser du temps et de la profondeur c'est essentiel pour intégrer de nouvelles compréhensions, pour qu'ensuite vous puissiez appréhender les mécanismes anciens, les voir revenir de loin et les désamorcer, pour mettre en place de nouvelles habitudes.

C'est tout ce processus la clef de la liberté.

Cela demande un chemin intérieur, un investissement personnel.

Croire qu'un guérisseur ou une guérisseuse va vous guérir en un claquement de doigt c'est illusoire et fantasmatique.

Vous avez votre libre arbitre, vous êtes le ou la seule à vraiment décider et bien heureusement !

Je peux vous guider, libérer, guérir, vous apaiser, mais le chemin vers vous c'est vous qui le faite, jamais moi.

Je vous y invite seulement.

Et c'est pour cela que l'accompagnement est important.

Être accompagné, guidé dans un lieu rassurant, avec une personne qui saura accueillir sans jugement avec douceur c'est la clef d'une vraie rencontre avec soi.

Enfin, pour clore cette séance avec ma cliente, je lui ai demandé de repartir avec ces questions et de les vivre tout en s'observant:

"Qu'est-ce qui vous pousse à aller au-delà de vos limites ?"

"Qu'est-ce qui se passe en vous au moment où vous savez que vous allez au-delà de vos capacités ?"

"Qu'est-ce qui fait que vous faites le choix de ne pas vous arrêter ?".

Il n'y a qu'en s'observant un peu de loin mais aussi intérieurement que l'on peut se comprendre.

C'est cette collaboration entre ces 2 points de vue qui vous rendent maître de votre vie.

Un regard en dehors, comme si vous étiez à la place d'un ami qui observe la situation tout en étant le commandant de bord du bateau qui vit la tempête et qui doit en comprendre les rouages.

- Annaïk Viallet -