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Photo du rédacteurAnnaïk Viallet

Se reconnecter à son enfant intérieur

Dernière mise à jour : 17 juil.


Il n’est pas rare que je travaille avec l’enfant intérieur de mes client(e)s. Inévitablement, ils viennent me parler de leurs troubles qui se sont produit dans l’enfance, de carences affectives, de chocs psychologiques ou physiques, de variétés de problématiques qui leur son propre.


Lorsque ces enfants intérieurs viennent à ma rencontre, ils cherchent une écoute, ils cherchent à être apaisés, à être compris, aimés, réparés.

L’idée ensuite c’est de rappeler à mon client ou ma cliente que cet enfant vit toujours en eux et qu’il a de multiples messages à leur transmettre.


La vie, l’évolution, la société nous pousse à nous couper brutalement de notre enfant intérieur, afin de devenir un adulte responsable et indépendant.


Notre enfant intérieur se retrouve alors bloqué, emprisonné, bâillonné, réduit au silence, oublié.


Pourtant être en harmonie avec son enfant intérieur permet de jouir des plaisirs simples de la vie, quand adulte nous pensons aux tâches à accomplir, l’enfant intérieur, lui nous rappelle qu’il est indispensable de faire une pause de « l’adulte » et laisser la spontanéité de « l’enfant » opérer, faisant place à la légèreté, à la joie, la douce folie, le pétillement, l’émerveillement, la créativité !


Il est certain que pour pouvoir avoir accès aussi librement et facilement avec son enfant intérieur, le lien doit être clair et apaisé.


Très souvent notre enfant intérieur nous le rejetons, car il nous rappelle que nous avons souffert et il ravive les douleurs passées.


Alors, nous le rejetons, il se sent rejeté et tu te sens à ton tour rejeté, c’est un cercle invertueux.


Il y a quelques années, j’ai (re)traversé une période sombre dans mon existence, des souvenirs jusque-là totalement endormis se sont subitement mis à surgir, me laissant proie de ma propre histoire.


J’ai dû vivre ce que je n’avais pas pu vivre enfant.


Les choses étaient comme ça dans ma tête : soit je donnais fin à ma vie, soit je mettais absolument tout en place pour m’en sortir. Et comme l’amour est plus fort, que j’ai un mari et des enfants merveilleux qui ont besoin de moi, le choix fût vite fait.

J’étais loin d’imaginer que j’allais devenir encore plus libre et épanouie après cette atroce période.


Pendant cette période active de quête de guérison, j’ai eu le besoin de me connecter à ma petite fille intérieure, elle qui me refaisait vivre des émotions abominables, j’avais le besoin de la guérir, malgré tout ce qu’elle me faisait subir.


J’ai cherché dans les photos de ma famille, des moyens de me reconnecter au passé, et je suis tombé sur cette photo, moi debout, yeux déterminés, enfant intrépide, une véritable guerrière.


Je ne vais pas te dire que ça a été le coup de foudre quand j’ai vu cette photo, j’ai eu beaucoup de mal à la regarder droit dans les yeux, telle une complice, elle venait inévitablement me rappeler ce qu’on avait subi.


Alors je l’ai installé au centre de ma maison, m’obligeant à la voir chaque jour, je l’ai déplacé, elle a fait un tour aux toilettes, c’est un endroit où j’étais obligé d’y être confronté, c’est un lieu où tu es obligé de rester figé quelques instants.


Chaque fois que je l’ai regardé droit dans les yeux, mon travail intérieur a été de lui donner d’abord de la compréhension, lui ôter toute responsabilité, c’est vrai, elle n’était qu’une enfant finalement. Cela permet aussi de l’a ramené à sa juste dimension, plus aussi gigantesque que ce que l’on croit et ce que l'on ressent.


Ensuite le travail a été de lui donner de la sécurité, lui offrir toute ma compassion et mon empathie jusqu’à lui transmettre tout mon amour, tout l’amour dont elle a besoin.

Comme si elle était mon propre enfant.

Puis, de faire la paix avec elle, de la considérer comme un être pur.

Et d’enfin en faire ma coéquipière, et non plus mon adversaire.


Ce travail a duré quelques mois pour moi, aujourd’hui je le conseille à mes client(e)s, qui vivent des émotions et des situations qui viennent les tirer en arrière, ces blessures de rejet, d’abandon, d’injustice, de trahison et d’humiliation, qui viennent mettre la zizanie dans leur vie actuelle.


Oui, cette méthode fonctionne. Laisse-toi le temps de te connecter, au début c’est difficile, laisse- toi vivre les émotions qui viennent, car elles sont justes, autorise-toi à avoir de la colère s’il y en a, de la honte, du dégout même, peu importe, autorise-toi à vivre ce qui vient pour mieux le laisser partir, si ça bouge à l’intérieur de toi, c’est que tu es en train de le transformer.


Plus tu te connectes à ton enfant intérieur, plus tu parviens à y mettre de l’amour, à chaque fois toujours un peu plus, plus tu te guéris à travers lui, jusqu’à faire ce si beau chef d’œuvre : LA RÉSILIENCE.

 

Annaïk Viallet   11 juillet 2024

 

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