𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝘂𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗻𝗱 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱𝘂𝗿.
- Annaïk Viallet
- 26 avr. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 mai 2024

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, certes, mais avant tout cela nous endurcit.
Cela rend rigides des parties de nous qui étaient justes alors légères et innocentes.
Volant une partie de notre pureté.
𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝘂𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗯𝗶̂𝗺𝗲.
Cela laisse une trace indélébile à notre être.
Nous laissant proie à notre vulnérabilité.
Avec un interrupteur capable de nous éteindre en nous replongeant dans nos obscurités à tout moment.
𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝘂𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗻𝗱 𝗳𝗿𝗮𝗴𝗶𝗹𝗲𝘀.
Le cœur pur, touché, abîmé, ébréché, se renforce, se protège.
Alors pour éviter que ce bouton ne soit actionné, nous nous protégeons.
𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝘂𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗿𝗺𝗲.
L'âme touchée se rejouera la scène inlassablement pour comprendre, cherchant comment cela aurait pu être évité, projetant la faute sur elle.
𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝘂𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗰𝘂𝗹𝗽𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗲.
Le rescapé, gardera les empreintes de sa souffrance comme un fantôme menaçant...
𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝘂𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲 𝘂𝗻 𝘁𝗶𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝘂𝗿𝘃𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁.
Le blessé n'osera plus s'abandonner, il résistera, il tiendra. Et pour avancer et passer à autre chose, l'âme dépouillée et méfiante bâtira un mur autour de son cœur.
𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝘂𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗺𝘂𝗿𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲.
Et pourtant l'être vivant est doté d'une capacité qui le pousse à aller de l'avant. À se tourner vers la lumière.
Il lui faudra alors du courage à cette âme meurtrie, pour ne plus être un fantôme écorché et guérir ce qui aura failli la tuer. Renaissant telle une tige cassée qui bourgeonne à nouveau sous le soleil du printemps...
- Annaïk Viallet - 26 avril 2024
Image: dessin au fusain de Marco Chamorro " Rhizomes"
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