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Photo du rédacteurAnnaïk Viallet

Ma vie, mon histoire, mes traumas - Pourquoi je suis devenue thérapeute Holistique ?

Dernière mise à jour : 19 mars

Ma vie, mon histoire, mon parcours, je vous parle sans filtres, à nu, des grandes lignes, les plus importantes de ma vie.

J'ai eu une enfance difficile à traverser, parsemée de traumatismes depuis mon état embryonnaire. j'ai dû franchir de grosses tempêtes de mes 0 à 34 ans.

Mon père est Bipolaire, dans un déni le plus total, un père violent physiquement et psychologiquement, il m'a abandonné, trahi, rabaissé, culpabilisé toute ma vie, pendant la grossesse de ma mère jusqu'à ce que j'aie moi-même des enfants et que je décide de me protéger et couper définitivement les ponts.

Mon père est parti de la maison quand j'avais 1 an et ma mère a retrouvé un mari, un beau-père froid et distant qui ne m'aura donné que des coups et des punitions.

A l'âge de 8 ans j'ai eu un grave accident de ski avec mon grand-père maternel, après une journée de ski, une dernière piste a été fatale et a déterminé ce qui serait le destin de toute ma famille, entre les jambes de mon grand-père pour descendre la piste, nous avons glissé sur une plaque de verglas nous projetant à toute vitesse dans le décor, mon grand-père ce jour-là m'a sauvé la vie, son instinct protecteur m'a enveloppé de ses bras pour me protéger de l'impact. Le choc lui a été fatal, au sol il a tenté de me bougonner quelque chose puis il est devenu inconscient. Mon état semblait meilleur, jusqu'à ce qu'une chute de tension, révèle une hémorragie interne qui avait blessé l'un de mes reins.

Je me suis réveillée, à 8 ans, en réanimation à Grenoble, ma mère et mes proches en pleurs à mon chevet, m'annonçant la mort de mon grand-père, d'un traumatisme crânien.

Me laissant avec une culpabilité immense qu'on appelle : le syndrome du survivant.

Mon état de santé s'est amélioré, mon rein s'est réparé tout seul ne me laissant aucune séquelle.

4 mois après l'accident, alors que je sortais du bassin d'une piscine municipale, je n'ai plus pu poser le pied gauche par terre. Après examen, le diagnostic révéla une maladie rare : une ostéochondrite de la hanche (une maladie des os et du cartilage de ma tête du fémur, provoquant la mort douloureuse du tissu osseux et cartilagineux de l'articulation).

S'en est suivie beaucoup de traitement, d'hospitalisation, j'ai été en fauteuil roulant, scolarisée à l'hôpital et à mon domicile, faisant des allers-retours à Lyon pour voir des spécialistes, puis j'ai eu des béquilles pendant 1 an avant la guérison totale. Je n'ai plus aucune séquelle aujourd'hui.

Et pourtant pendant toutes ces années je n'ai jamais perdu ma gaité et ma force de caractère, ma mère me déterminant comme une force de la nature, j'étais tellement à l'aise avec mes béquilles que ma mère se faisait engueuler de me laisser jouer avec des béquilles.

Avant ça, dans la nuit du jour de mon anniversaire de mes 8 ans, le sous-sol et le rez-de-chaussée de notre maison ont pris feu, nous projetant dans la rue en pyjama en pleine nuit regardant notre maison brûler.

La vie a continué, les traumatismes psychologiques se sont enchaînés avec mon père bipolaire, me laissant dans une détresse que je gardais secrètement en moi. Il pouvait réapparaître dans ma vie subitement, avant de re disparaître sans raisons pendant plusieurs années. Réactivant la blessure d'abandon, de trahison et d'injustice.

Ceux qui m'ont connu à cet âge-là, n'auraient pas pu voir ce que je vivais, car paradoxalement je rayonnai la joie de vivre, j'inventai toujours de nouvelles choses, au plus grand désarroi de ma mère, qui me raconte que j'étais une enfant difficile à élever.

À cet époque on ne faisait pas de diagnostic, même au CMPP (centres médico-psycho-pédagogiques) où j'ai été suivi pendant de nombreuses années, aujourd'hui je sais que j'ai un TDAH (Trouble Déficit de l'Attention avec Hyperactivité), que je suis HPI (Haut potentiel intellectuel) et HPE (Haut potentiel émotionnel).

J'étais une enfant avec un sacré tempérament, qui avait une idée à la seconde et qui exécutait toutes ses imaginations même les plus dangereuses, très curieuse et empathique, aux petits soins des personnes autour de moi et déjà très soucieuse face aux inégalités.

À l'âge de 15 ans le mari de ma mère est parti de la maison pour sa maîtresse. Ma mère en pleine sidération ne parvenait plus à gérer la situation. 

Elle trouva alors un nouveau compagnon, l'homme qui nous livrait le bois, cet homme, avec une personnalité manipulatrice, perverse et narcissique, aura tout fait pour nous diviser ma mère et moi.

La situation étant insupportable à vivre, j'ai donc quitté la maison et j'ai vécu dans la rue, faisant la manche et dormant dans des cages d'escalier pendant plusieurs semaines.

Évidemment quand on vit dans la rue à 15 ans, on est une proie extrêmement docile, mon premier rapport fût donc un viol.

Un jour ma mère s'est réveillée de son état amnésique post-trauma que lui avait causé sa séparation et m'a cherché partout, elle me trouva et me ramena chez moi, sans mes affaires personnelles, puisqu'on m'avait tout volé.

Lorsque je suis rentrée chez moi, un soir où ma mère n'était pas là, cet homme, livreur de bois a tenté de me violer. Ce fût la dernière étape fatidique pour le réveil de ma mère, le déclic pour sa sortie de sidération, elle se rendit enfin compte de la personne qu'elle avait fait rentrer chez nous et le quitta.

À 16 ans, j'ai rencontré mon premier compagnon, avec le recul d'aujourd'hui, je sais que ça n'était pas de l'amour, j'ai simplement été une proie facile, en quête d'une réparation de mes blessures d'abandon et de trahison causées par mon père.

Je suis resté 9 ans avec ce que l'on appelle une personnalité manipulatrice, perverse et narcissique, qui aura tenté de me détruire psychologiquement et physiquement, me rabaissant sans cesse, me faisant croire que mon physique n'était pas le bon, que ma façon d'être n'était pas la bonne, abusant de moi sexuellement, psychologiquement et émotionnellement. Me poussant dans mes plus extrêmes limites et me mettant dans des états de détresse total.

Pourtant ma force de caractère et mon tempérament de rebelle m'ont permis de rester debout et solide malgré tout, mais il m'aura volé beaucoup de moi et beaucoup de temps précieux d'une vie de jeune femme. 

À 24 ans j'ai trouvé un poste d'esthéticienne dans un institut prestigieux du centre-ville de Valence, il m'a fallu peu de temps pour comprendre que j'étais encore tombé face à une personnalité manipulatrice, perverse et narcissique.

À 25 ans, à force de lutte face à ces personnalités, mon corps à lâché, je suis tombé en dépression. Cette dépression fut un véritable cadeau, elle a déterminé la fin de ce premier livre de ma vie.

J'ai alors envoyé valser toutes ces personnes malveillantes de ma vie, mon ex-compagnon aussi.

J'ai quitté mon ex-compagnon, lorsqu'une nuit, lors d'une dispute invraisemblable, il a levé la main sur moi et il a failli me tuer, c'est une rage physique intense sortie de mes entrailles qui m'a permis cette nuit-là de me défendre et de le mettre dehors pour toujours.

Après beaucoup de travail et d'aide avec de multiples thérapies je me suis relevé plus forte que jamais, même si j'étais encore une proie pour les personnalités manipulatrices, perverses et narcissiques, je travaillais à ne plus l'être. il m'a fallu seulement quelques mois pour guérir de cette dépression.

À 25 ans j'ai rencontré mon mari et le père de mes enfants, depuis ce jour il ne m'est plus rien arrivé de "grave".

J'ai eu beaucoup de mal à tomber enceinte de mon premier enfant. Une gynécologue spécialisée avait déterminé qu'il me faudrait des FIV pour réussir à tomber enceinte. Je n'ai jamais fait de FIV, j'ai préféré travailler sur moi, fouiller et comprendre ma lignée générationnelle, persuadée que le blocage venait de là, j'ai travaillé en constellation familiale, avec une magnétiseuse, un énergéticien sur mes vies antérieures et beaucoup de travail sur moi et de recherches personnelles. 

Lorsque j'ai réussi à lever les peurs, les blocages, les croyances, toutes les choses qui ne m'appartenaient pas, je suis tombée enceinte naturellement de mon premier enfant: Mathéo.

Lorsque je suis tombée enceinte d'Eléa ma première fille, j'ai commencé à ressentir des douleurs dans le bassin, comme des douleurs très intenses de règles mais sans règles.

Bien évidemment les médecins n'ont jamais compris.

C'est après la naissance de Tia, ma dernière fille que j'ai commencé à ressentir un état particulier, je n'éprouvais plus aucune émotion, je n'étais plus là, complètement coupé de mon corps, j'étais en pleine dissociation.

Alors j'ai cherché avec l'aide de psychiatre et psychologue, j'ai réexpliqué toute ma vie, une millième fois, personne ne comprenait, ce n'était pas une dépression, c'était tout autre chose.


J'avais 34 ans à cette période.

C'est sur les conseils d'une psychologue qualifiée en criminologie, que je suis allé voir une sage-femme spécialisée dans les violences faites aux femmes.

Ce rendez-vous a été le déclencheur d'une prise de conscience gigantesque qui allait une nouvelle fois changer ma vie entière.

Pendant le rendez-vous, la sage-femme m'a posée une question simple: "Avez-vous déjà été abusée sexuellement ?"


J'ai fait un gros malaise, une sortie de corps, où mon âme sort totalement de mon corps, je l'avais vécu beaucoup d'autres fois, mais cette fois-ci je me suis remémoré les violences sexuelles que mon arrière-grand-père m'avait infligées. On appelle ça une sortie d'amnésie traumatique.

La sage-femme posa un mot simple sur mes douleurs : le vaginisme (contractions involontaires des muscles du périnée entrainant des douleurs, c'est un moyen involontaire et inconscient du corps pour se protéger face à ce que le cerveau à associé comme un danger). D'ailleurs, quand l'empathique que je suis, vois une blessure ou quelqu'un qui a mal, je ressens une grosse douleur, une violente décharge au niveau du pubis.

Alors il m'a fallu faire face aux souvenirs qui se sont enchainés.


Jour et nuit, j'ai revécu physiquement, psychologiquement et émotionnellement, tout ce que je n'avais pas pu vivre enfant, car le cerveau est bien fait, le stress fait monter le cortisol dans le sang, un taux trop haut de cortisol peut vous tuer, alors pour vous protéger le cerveau disjoncte, c'est la dissociation, la sortie de corps, vous n'êtes plus dans votre corps, vous êtes au-dessus, et vous voyez la scène du dessus, vous ne sentez plus du tout votre corps, les sensations sont tels que vous avez l'impression d'être spectateur d'une pièce de théâtre, mais la personne qui joue votre rôle ce n'est pas vous. C'est une méthode de survie.

Alors, j'ai passé des semaines à revivre tout ce que j'avais totalement occulté toute ma vie, de multiples viols de multiples personnes, mon arrière-grand-père m'a violé à l'âge de 3 ans, à l'âge de 6-7 ans j'ai été violé pendant une longue période par mon maitre de CP qui avait une grosse emprise sur moi... Si vous avez suivi mon histoire, vous vous rappelez surement qu'à 8 ans j'ai eu un grave accident, puis une grave maladie rare m'empêchant de retourner à l'école... Coïncidence ?

Pendant cette période, j'ai été un véritable zombie, promettant à mes enfants de m'en sortir.


Mais vous savez, si les choses nous arrivent, c'est que nous sommes prêts à les vivres, c'est le moment de guérir et là c'était le moment pour moi d'affronter les secrets de mon passé pour guérir et réussir à protéger mes enfants et ma lignée tout entière.

J'ai pu ainsi comprendre des choses, car mon cerveau m'ayant protégé, il avait collé des étranges souvenirs pour cacher les scènes atroces que j'étais en train de vivre. Ce n'était ni des rêves, ni des souvenirs, pourtant ils m'ont hanté pendant toute ma vie. C'est comme remettre enfin les pièces manquantes du puzzle.

J'ai passé mes journées et mes nuits à me laver, mon pubis en trans, ma culpabilité gigantesque, mon image de moi salit.


Une nuit j'ai failli passer à l'acte, la douleur était si immense que j'ai songé à la méthode la plus efficace pour mettre fin à mes jours. Heureusement, le rappel à la raison me fit sortir de mon état second, alors que j'étais en train de réfléchir comment me tuer, je me suis vu dans ma maison, mes enfants dormant à l'étage et mon mari dormant de l'autre côté du mur, l'amour inconditionnel qu'ils me portent m'a sauvé.

Ce travail-là, a permis à beaucoup de membres de ma famille de sortir du déni également, violés par le même homme (mon arrière-grand-père). Plusieurs générations d'une même famille dans l'inceste d'un seul homme. J'ai évidemment déposé de multiples plaintes, peu importe ce qui allait leur arriver, mon but était de me libérer. La peur devait changer de côté. Évidemment notre système ne punit pas assez les agresseurs et tout a été classé sans suite, mais peu importe moi je suis sortie de mon statut de victime impuissante.

La psychologue qui me suivait à l'époque m'a félicité de mon travail et m'a dit "vous êtes celle à qui il est arrivé le plus de choses dans sa vie et celle qui s'en sort le mieux et le plus rapidement".


Et comme toujours je me suis relevé, ne laissant aucunes séquelles transparaître.


Et je me suis dit "Bon Annaïk, on fait quoi maintenant ? On continue à vivre une vie de merde ou on kif la life putain ?!"


Depuis ce jour, j'ai décidé de prendre enfin ma place ! J'ai monté ma troupe de Batucada, puis j'ai enfin assumé mes capacités extrasensorielles et ma mission de thérapeute.


Alors, quand le syndrome de l'imposteur fait surface je regarde en arrière, mon parcours de guerrière.

Malgré tout le mal qu'on m'a fait, je suis resté juste, je n'ai jamais eu envie de me venger, de faire du mal, je suis toujours resté dans la lumière, même s'il fallait beaucoup d'efforts pour la voir, j'ai toujours été guidé par mon empathie et mon amour pour l'autre, aujourd'hui on appelle ça la résilience, j'ai toujours gardé ma gaité, mon côté déjanté, animé depuis mon plus jeune âge par l'art, toute ma vie j'ai dansé, 15 ans de modern jazz, fait de la musique, au conservatoire dès le plus jeune âge, 14 ans de théâtre, la scène est passionnante, j'ai toujours fait beaucoup de réalisation manuelle, du dessin...


La créativité est importante, elle permet de s'évader, de transformer notre quotidien, de changer les lignes, les formes que ce quotidien prend dans notre tête.

Ensuite je dirai que si je suis resté debout, c'est aussi car j'ai eu la chance d'avoir sur mon chemin de belles âmes, des personnes qui vous redonnent assez d'énergies et d'amour pour continuer, vous savez il suffit de peu, un regard bienveillant, une main tendue à un moment fatidique, un peu de soutien, des mots chaleureux.


J'ai connu les recoins de l'enfer sur terre, alors je connais profondément comment on s'en sort, en s'aimant si fort que nos traumas et nos blessures deviennent notre force. 



𝐀𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐓𝐡𝐞́𝐫𝐚𝐩𝐞𝐮𝐭𝐞 ? 

Toujours par ce qui me guide depuis mon plus jeune âge, l'amour de l'autre, aider et accompagner ceux et celles qui veulent avancer, se libérer de leurs problématiques, qui veulent guérir de leur passé, qui veulent ce qu'il y a de mieux pour eux-mêmes. Ceux et celles qui ont besoin d'aide quand c'est trop dur tout simplement.

𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐇𝐨𝐥𝐢𝐬𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 ? 

Car depuis toute petite mes sens sont décuplés et en éveil permanent, que je ressens et comprend plus fort, plus intensément que la plupart des gens, que ma clairvoyance et ma forte intuition m'ont aidé dans beaucoup de domaine et tout au long de ma vie, même si au départ il m'a fallu les apprivoiser.  A force d'expérimentation, ces capacités extrasensorielles sont devenus ma force.

𝐀𝐯𝐞𝐜 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐞́𝐭𝐞𝐧𝐜𝐞 ?

Une grande expérience de la vie, riche et intense en émotions.


J'ai vécu tellement de choses que je sais ce que cela fait intérieurement, quand j'écoute et ressens l'énergie des personnes qui viennent me voir, je reconnais, car j'ai déjà traversé ce qu'ils vivent, je l'ai expérimenté et dépassé. 

Je guide, je transmets ma force et mon courage, j'apaise, car je sais ce dont a besoin lorsqu'on est perdu.


Et puis quelque part je reste persuadé que nous les grands écorchés de la vie, nous continuons à nous guérir à travers l'aide que l'on apporte.

À ma petite fille intérieure, cette putain de guerrière !


Annaïk Viallet - Le 17 mars 2024




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