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Pourquoi l'humain a-t-il peur de l'autre ?

Pourquoi l'humain a-t-il peur de l'autre ?
Pourquoi l'humain a-t-il peur de l'autre ?

Nous sommes 8 milliards et des poussières sur la planète Terre.

C'est 4 fois plus qu'il y a 100 ans. Vertigineux n'est-ce pas ?

Cela a entraîné des déséquilibres au niveau de la nature certes.

Mais j'ai plutôt envie d'aborder ce sujet au niveau de l'humanité.


Le monde se divise, les gens ont peur de l'autre, de plus en plus. Les troubles mentaux, anxieux et dépressifs augmentent d'années en années.

Les guerres explosent de part et d'autre du monde.

L'humanité va très mal. 


Je suis passionnée par le fonctionnement humain, alors j'ai à cœur de comprendre, de chercher ce qu'il se passe lorsqu'il rejette son semblable.

L'homme craint l'autre, c'est un constat que je fais du monde qui m'entoure, mais aussi ce que j'entends dans le discours de beaucoup de personnes, qui me conseillent de me méfier des autres. Il est vrai qu'on entend beaucoup d'histoires et il est vrai aussi que beaucoup de personnes m'ont fait du mal, m'ont attaqué, ont multiplié les stratégies pour m'évincer. Pourtant, paradoxalement je n'ai pas peur. Alors suis-je naïve ? 

Je vais essayer de décrypter cette situation avec ma vision. 


Plus on est nombreux, plus l'individu s'efface, plus il y a de monde, moins on y voit un être, mais plutôt une foule dénuée de sentiments.

Pourtant, même en surnombre, l'humain est toujours touché par l'amour, la bienveillance et l'empathie.

Je le constate lors de festival, 30.000 personnes qui allument leur briquet pour faire briller l'amour et la lumière, c'est assez parlant.


L'histoire nous a appris que les guerres ne sont pas une solution, nous l'apprenons d'ailleurs à nos enfants, la bagarre, la violence ne résout rien. Elle creuse juste encore la notion de haine et de peur.

Pourtant, les guerres explosent toujours et encore.


Nous sommes de plus en plus nombreux et les richesses appartiennent de plus en plus à une très infime élite d'humains. Je ne suis pas une experte en matière de finance et de politique. Néanmoins les écarts se creusent toujours de plus en plus.

Et cette leçon sans fonds, dénuée de bon sens qui pousse à taper sur les plus faibles, les plus pauvres est toujours bien inculquée et appliquée.


Alors, que se passe-t-il pour que l'Homme ne voit en l'autre qu'un potentiel danger pour sa propre survie ?

Analysons ensemble l'entraide à petite et grande échelle.


Imagine qu'une personne te demande de l'aide, une aide que tu es capable d'apporter sans trop d'efforts. Tu le fais sans hésiter.

Imagine maintenant que ce soient 10 personnes qui arrivent en même temps avec le même besoin, tu te sens alors incapable d'y venir en aide. 

De là intervient ton ego, car, culpabilisé par le fait de ne pas pouvoir venir aider dans cette situation, ton inconscient envahi va se protéger pour éviter la culpabilité, le fait de te sentir fautif et donc tu adoptes la posture du déni.

La même que lorsque tu passes devant un SDF qui te demande de l'argent et que tu ne regardes même plus. Attention, loin de moi l'idée de te juger, de te culpabiliser. Je veux simplement t'aider à y voir plus clair.

Pendant que tu te sens impuissant(e), ton ego protège ton être, car tu visualises inconsciemment l'immensité des besoins de l'humanité toute entière et ça te dépasse, te paralyse, t'englouti.

Alors, comme moyen de défense tu peux te dire "il n'a qu'à aller travailler" "il n'a qu'à faire ci ou ça"

Mais je te rappelle ici encore, les troubles mentaux, anxieux et dépressifs augmentent d'années en années.

Preuve que le moral va mal. 

Et chacun est dans la même dynamique : le monde va mal, chacun essaye de rester debout, alors que tout autour, la nature, le sens des choses et la valeur des choses s'effondrent pendant que les multinationales construisent des buildings.


Penchons-nous sur le sujet de la politique, car dans ce domaine aussi, tout se casse la figure, et si on y regarde de plus près, nos politiciens ne donnent pas le meilleur exemple à se bagarrer sans cesse comme dans une cour de récréation sans adultes pour apaiser les choses.

Comment retrouver un sens commun quand notre politique est faite de camps depuis des décennies ? 

Quand ces camps embarquent avec eux bon nombre de personnes en quête d'être sauvées.

Mais en se disant "Ce président nous sauvera !" Chacun reste victime, en dehors de sa propre responsabilité : créer son propre monde dans ce monde imparfait. 

Toujours loin de leurs responsabilités, les individus se diront, en tant que bons élèves de la société, que si le monde et la société vont mal c'est à cause de ceux qui ne font rien, toujours les mêmes, dans une totale projection de suppositions sinueuses qu'on leur aura soufflées à l'oreille. 


Notre société fonctionne sur la base du schéma destructeur du triangle de Karpman, un triangle dramatique qui est un concept psycho-social mettant en évidence les dynamiques relationnelles toxiques entre trois rôles principaux : la victime, le bourreau et le sauveur.

Si on sort de l'émotionnel de ce schéma destructeur et qu'on regarde les faits, n'est-il pas un non-sens que de suivre des règles, quand celles-ci divisent des individus ?

Ces mêmes individus qui apportent chacun à leur manière quelque chose à la société ?

Tantôt un moteur, tantôt un ralentissement tout aussi nécessaire. 


Pourquoi la société va-t-elle aussi vite et de plus en plus vite ?

La société capitaliste a besoin d'aller vite, loin, sans cesse, elle existe car elle persiste constamment. Pourtant chacun de nous regrette nos petits quartiers et les petits commerces de notre enfance. 

Il y a une petite centaine d'années, les villages étaient remplis de petits cafés. Ils étaient le centre du village, où l'on se réunissait, où l'on échangeait nos divergences, nos points de vue, mais où aussi on comprenait mieux l'autre, puisqu'on avait la possibilité d'échanger directement avec lui.

Extirper les commerces pour les rendre plus forts et plus gros, loin des habitations, c'est une désociabilisation.


Retirer les métiers aux artisans et aux commerçants passionnés au petit soin pour leurs clients, c'est créer des individus robotisés, seulement présents à leur poste pour payer leurs factures mensuelles. Ces individus, vendeurs et hôtes de caisse, au contact des gens, ne les voient plus que comme des clients à calibrer.


Le constat, c'est que baigné dans le capitalisme, l'humain a perdu son identité, et qu'en perdant son identité, il a perdu le lien avec l'autre. 


L'esprit de l'individu est entraîné par le capitalisme dans deux courses : 

  • La première à la satisfaction permanente, du profit et de la rentabilité en chaque chose.

  • La deuxième a une course contre la montre, en voyant le temps qui passe et l'usure comme contresens.


Ces deux courses folles dans lesquelles est embarqué l'être humain démontrent que la nature humaine n'est plus ici pour vivre simplement, mais pour devenir quelqu'un qui obtient quelque chose (pouvoir, contrôle, reconnaissance, savoir...) et que ce quelque chose devra par effet boule de neige, lui faire obtenir autre chose.

C'est une quête sans fin.

La croyance commune est-elle que si l'on ralentit, ou pire qu'on s'arrête, nous mettons fin au cycle vertueux avec comme résonance : l'oubli et la mort.

Alors que la nature nous le prouve tout autour de nous à chaque cycle, elle meurt, pour se renouveler sans cesse.


Comment l'humain déconnecté de son essence, de son individualité, de son naturel, de sa simplicité et donc de son humanité, peut-il voir en son voisin proche comme lointain, un individu fait des mêmes traits ?

Comment accepter les failles des autres, lorsque les siennes sont plongées dans un déni, cachées sous le tapis, pour continuer d'avancer, d'exister en tout temps et toute chose ?


La politique nous a embarqués dans une guerre qui rejette celui qui ne lui appartient pas, celui qui est d'une autre nationalité, d'un autre pays, d'un autre rang social, d'un autre parti. Les partis politiques ont poussé les humains à se rejeter, à se faire la guerre, chacun dans son propre camp rejetant toutes les fautes sur l'autre, exploitant le narcissisme et la manipulation sans que personne n'y voit de problème.


La politique d'aujourd'hui est narcissique, malsaine, toxique et perverse.

Et plus elle l'est, plus elle a des adorateurs dociles, sous emprises et endoctrinés.


Les phrases comme "il n'y a pas de place pour tout le monde", sont cloisonnantes, séparatrices et prouvent là encore que le monde a une manière de voir l'humanité comme restrictive et élitiste. Comme si un être était plus important qu'un autre.

J'aime rappeler que l'être humain a créé des frontières pour s'approprier du terrain, pour en faire des pays avec de jolis petits noms. De base, nous sommes tous terriens pour une durée limitée.


Les chefs d'État sont eux aussi englués dans ce triangle de Karpman, en quête de résoudre leurs conflits intérieurs, tel un enfant jouant avec ses figurines, ils projettent leur guerre intérieure sur l'humanité toute entière.


L'être s'est perdu en voulant accéder à tout en tout temps et à toute chose.

L'être s'est perdu à vouloir devenir.

L'être s'est perdu en voulant être plus performant.

L'être s'est perdu en voulant être plus que l'autre.

L'être s'est perdu en se coupant de lui, de ses forces et de ses compétences.

L'être s'est perdu en se croyant victime.

L'être s'est laissé déposséder sans rien dire, en se croyant impuissant.


Quand chacun aura compris qu'il se trouve dans un système de société se basant sur le moteur méchant-gentil et qu'il arrêtera de se méfier en croyant qu'il n'est pas capable de se défendre ou de se relever s'il est déçu ou blessé.

S'il croit en lui et en sa force.

Qu'il sort de la peur de souffrir à nouveau.

Qu'il essaye de vivre plutôt que de survivre.

Il pourra alors se libérer des chaînes invisibles qui le lient à une bataille contre lui-même. 


Annaïk Viallet - 1 août 2025 

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