Le lâcher-prise face aux réactions des autres.
- Annaïk Viallet
- 29 mars
- 4 min de lecture

Récemment j'ai publié un nouvel article sur mon blog et j'en ai fait la promotion sur les réseaux sociaux de la même manière que depuis plus de 3 ans.
Le visuel de mon précédent article "L'art de dire Fuck" a choqué quelques personnes. Autant te dire que j'ai pris les foudres des réseaux sociaux.
Alors, j'aurais pu me justifier, en expliquant ma façon de voir les choses. En expliquant ce que j'ai voulu dire à travers cette image, puisque la plupart n'ont pas cherché à lire mon article.
Je ne l'ai pas fait, et tu sais quoi ? Même si intérieurement ça a été difficile. Je suis très contente d'avoir réussi l'exercice que m'a proposé la vie.
Alors, on pourrait se dire que c'est moi qui ai provoqué la colère des gens.
Mais en réalité non.
Je suis arrivée toute spontanée avec mon petit article, pour moi tout mignon, avec un joli petit gros mot, le même que je dis lors de mes coachings et qui fait rire 100% de mes clients.
Je ne m'imaginais pas que sorti du cadre de mon cabinet, ce joli petit gros mot ne passerait pas.
Je pensais très certainement naïvement que ça expliquerait encore un peu plus ma façon de travailler. Certes atypique et décalée, mais profondément sincère.
Puisque les réactions en face n'ont pas été celles que j'attendais, je me suis quand même remise en question, j'ai cherché la responsabilité de chacun dans cette histoire.
J'ai écouté et j'ai entendu de la contrariété.
J'ai donc écrit un petit texte pour dire que j'étais désolé si mes mots avaient pu heurter certaines personnes sensibles. Mais je n'ai pas remis mon travail en question. Car pour moi, il a tout son sens. Et remettre mon travail en question, c'est remettre ma personnalité en question. Je n'ai pas envie de faire ce qui plaît aux autres, je veux simplement suivre l'élan naturel qui me guide à accompagner l'autre à briller. Je veux rester moi, authentique, imparfaite, aux multiples facettes.
Évidemment, lorsqu'on s'excuse, il ne faut pas s'attendre à ce que les gens passent l'éponge !
Et j'ai pu en apprendre davantage.
Que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la vraie vie, les gens collent toujours leur propre réalité sur toi. Ils ne te voient pas vraiment. Ils voient en toi ce qu'ils projettent.
Autrement dit, ils se font un petit film personnel, un petit scénario dans leur imaginaire et font un petit copier-coller dans la réalité.
Pourquoi ils font ça ?
Parce que d'une part, les gens sont méfiants, ils ne croient pas totalement en l'autre. Et d'autre part, leurs croyances sont limitantes.
Donc, ce qu'il en ressort est toujours déformé et extrême face à la réalité.
C'est pour ça qu'il ne faut pas se justifier face aux accusations sur sa personne.
Ces personnes resteront dans leur méfiance et dans leurs croyances, tant qu'ils n'auront pas travaillé sur eux pour s'en libérer.
J'ai juste été le récepteur de leur monde.
Mais tu sais, ces gens-là, sont aussi toi et moi, veille à ce que tu projettes sur les autres comme jugement et surréalité surtout si elles sont extrêmes.
L'humain n'est ni tout blanc ni tout noir.
Alors, comment j'ai trouvé la force en moi pour lâcher l'idée qu'on me voit comme celle qu'ils décrivaient ?
Déjà, en prenant du recul sur la situation pour mieux la comprendre. En l'expliquant comme je viens de le faire. En mettant des mots sur ce qu'il se passait.
En écoutant aussi ce qu'il se passait en moi. En reconnaissant être blessée, en reconnaissant le sentiment de rejet, en reconnaissant l'humiliation que je vivais.
Ensuite je me suis concentré encore davantage sur moi. J'ai plongé à l'intérieur de moi pour y trouver mon intégrité et ma petite fille intérieure.
J'ai pris le temps de me donner de l'amour et de la sécurité.
Je me suis connecté à la puissance de l'amour que m'offrent mes proches. À tous mes amis et ma famille qui m'aiment quoi que je fasse et quoi que je dise comme bêtises.
Et tu vois, ici encore, et dans toutes les situations, l'amour est guérison.
En me concentrant uniquement sur moi, cela m'a permis de rediriger mon attention, c'est ça la clef du lâcher-prise, concentrer son attention ailleurs, sur ce qui est le plus juste pour soi.
J'ai ensuite laissé les réseaux sociaux se calmer, je suis passé à autre chose, eux aussi.
Car répondre aurait encore remis de l'huile sur le feu et la situation aurait empiré.
Mais tu sais, mon cas est loin d'être isolé et unique, même si je l'ai vécu plus d'une fois, car ma personnalité sort de l'ordinaire, qu'elle dérange pas mal et qu'en plus de ça je n'ai pas ma langue dans ma poche !
Imagine quelqu'un de moins armé que moi, un ado par exemple, vivant la même chose quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Nous avons un vrai problème de société.
Il est temps que la méfiance des autres, engendrée et nourrie par la politique actuelle, se calme. Il est temps que l'amour soit véhiculé plus que la peur de l'autre.
Chacun doit s'occuper de ses failles, de ses peurs et se reconnaître vraiment. C'est la seule solution pour un monde de paix.
Annaïk Viallet - 29 mars 2025
Bravo Annaïk tu as eu le bon comportement face à l'Ire de certains usagers des réseaux sociaux plus aptes à dégainer à chaud leur surprise sur le mot provocateur que tu as utilisé. Nous sommes hélas dans un monde de l'instantané ou l'on zappe, like ou "hate" encore plus vite que Lucky Luke lui- même
C'est dommage mais tes amis fidèles et tes proches seront toujours là pour te soutenir. No "souçaille".
Au plaisir de lire tes prochains posts et surtout de te revoir.
Ne change rien surtout !